Afin de lutter contre l’habitat indigne, la loi ALUR permet, depuis 2014, aux établissements publics de coopération intercommunaux (EPCI) compétents en matière d’habitat ou, à défaut, la commune, de définir certaines zones géographiques dans lesquelles la mise en location est soumise à une déclaration de mise en location ou à une autorisation préalable de mise en location. Seuls les logements dont le bail est soumis à la loi du 6 juillet 1989 lors de la première mise en location ou lors de la remise sur le marché du bien, sont visés.
Dans les zones désignées, le propriétaire fera face à deux situations :
> Déclaration de mise en location
Dans quel type de zones ? Celles où la vigilance est accrue.
Dans ces zones, les propriétaires qui mettent en location un logement doivent le déclarer, dans un délai de quinze jours suivant la conclusion du contrat de location, au président de l’EPCI compétent en matière d’habitat ou, à défaut, au maire de la commune. La déclaration est établie conformément à un formulaire fixé par arrêté que votre administrateur de biens pourra remplir.
Lorsqu’une personne met en location un logement sans remplir les obligations de déclaration, le représentant de l’État dans le département peut ordonner le paiement d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 €.
> L’autorisation préalable de mise en location
Dans quel type de zones ? Celles où il existe une proportion importante d’habitats dégradés.
Ce régime est plus contraignant car la mise en location d'un logement est subordonnée à la délivrance d'une autorisation par le président de l'EPCI compétent en matière d'habitat ou, à défaut, par le maire de la commune. Cette mise en location peut être refusée ou soumise à la réalisation de travaux.
Pour ce faire, le service de l’EPCI ou de la commune doit se déplacer sur site pour contrôler l’état du logement. Cela rend donc plus longue la remise en location du bien, retard accru pour le non professionnel qui ne maîtrise pas la procédure.
Notez qu’à défaut de notification d'une décision expresse dans un délai d'un mois à compter du dépôt de la demande d'autorisation, le silence vaut autorisation préalable de mise en location. Cette autorisation doit être renouvelée à chaque nouvelle mise en location. Elle devient caduque s'il apparaît qu'elle n'est pas suivie d'une mise en location dans un délai de deux ans suivant sa délivrance. L’oubli de dépôt d’une demande d’autorisation peut engendrer la condamnation à payer une amende pouvant atteindre le montant de 5 000 €.
En cas de nouveau manquement dans un délai de trois ans, le montant maximal de cette amende est porté à 15 000 €. Louer un bien sans avoir effectué les travaux demandés peut entraîner le paiement d'une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 €.
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